Les jeunes talents du numérique réseautent à Québec

L’OFQJ, membre du CDEFQ, a emmené une cinquantaine de jeunes Français à la quatrième édition de la Semaine numérique de Québec. Une porte d’entrée vers l’Amérique high-tech.

Le Cercle soutient cette initiative importante, qui favorise et accélère la création d’entreprises au Québec.

Travailleurs de l’industrie ou jeunes curieux, ils sont plus de 17 000 à avoir participé à la « Semaine numériQC » du 4 au 14 avril dernier au Terminal du Port de la ville de Québec.

Parmi eux, une cinquantaine de Français, en quête d’inspiration, de partenariat et d’opportunités professionnelles, ont pu assister à cet événement, symbole de l’effervescence du secteur high-tech dans la Belle province.

Depuis 2016, l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) y a emmené au total 650 étudiants, entrepreneurs et professionnels âgés de 18 à 35 ans désireux d’intégrer les nouvelles technologies à leurs projets en ont déjà profité.  

La secrétaire générale de l’OFQJ, Marianne Beseme, est catégorique : la Semaine numérique de Québec s’est imposée comme le plus important évènement numérique de langue française dans le monde.  

C’est une véritable porte d’entrée vers l’Amérique high-tech pour ces jeunes Français, sélectionnés par l’OFQJ selon la pertinence de leurs projets. « L’objectif est de construire un esprit de réseau, entre eux et à travers leurs nouvelles rencontres », explique Marianne Beseme. L’Office accompagne ses membres avant et après l’évènement, pour s’assurer qu’ils en retirent le maximum. 

Créé il y a quatre ans, il s’articule autour des trois jours du rassemblement de référence Web à Québec (WAQ), qui réunit depuis 2010 sommités internationales et experts francophones du numérique d’Amérique du Nord. Des activités ludiques pour la famille et le grand public se mêlent aux séances de réseautage entre joueurs de l’industrie, aux présentations de recherches étudiantes et aux conférences de spécialistes sur la cyber sécurité, la réalité augmentée et virtuelle, l’intelligence artificielle, la 5G… à l’image de l’écosystème numérique, hyperdiversifié et en ébullition. 

Réseauter et recruter

Que ce soit pour leur start-up ou pour la collectivité territoriale qu’ils représentent, les membres de la délégation de l’OFQJ en sont parfois à leur deuxième ou troisième visite à l’occasion de la Semaine numérique. « Nouer des partenariats, ça s’apprend et ça prend du temps », souligne Marianne Beseme. Elle a bon espoir de voir apparaître de nouvelles coopérations numériques, culturelles et entrepreneuriales entamées par les duos de villes et régions françaises et québécoises, telles que Chambéry et Shawinigan en 2016, et la Corse et la Gaspésie en 2018. 

Mutualiser les échanges est aussi un des objectifs de l’OFQJ. En numérique, « la force d’attraction du Québec est importante », admet Marianne Beseme. « La province a travaillé à sanctuariser son économie autour de l’intelligence artificielle« , à asseoir sa réputation en la matière et à recruter les plus ambitieux de l’industrie. La secrétaire générale de l’Office est claire : « Nous voulons que les flux aillent dans les deux sens, et que davantage de Québécois viennent en France ». La délégation française est donc aussi partie en mission séduction dans la Belle province.  

Vivre les nouvelles technologies en français

Ce rendez-vous francophone est aussi l’occasion de mener une « réflexion sur le multilinguisme des technologies », précise Marianne Beseme, notamment sur la place de la langue française dans la création et l’utilisation des produits numériques.  

Début avril, le Québec et la France ont lancé une mission conjointe sur la visibilité des contenus culturels francophones en ligne. Celle-ci dépend fortement des algorithmes de recherches et des systèmes de référencement sur le Web, qui favorisent de facto des langues majoritaires comme l’anglais… 

C’est dans cet esprit que l’OFQJ conduit depuis un an des délégations de jeunes francophones d’Europe, d’Afrique et du Québec sur le « Parcours numérique francophone« . Quarante d’entre eux peuvent assister tour à tour au Web2Day de Nantes, à l’Africa Web Festival d’Abidjan, au Kikk Festival de Namur et à la Semaine numérique de Québec.  

 

 

 

Source : Anne-Hélène Mai, 15/04/2019, L’Express